Ah, Christophe, Christophe, Christophe...
Je croyais que nous avions réglé tes petits soucis de moquerie envers les nuls en cuisine.
Il me semblait que tu avais compris et que nous pouvions désormais aller main dans la main explorer de nouveaux territoires de la pâtisserie.
Oui, toi et moi, moi et toi, en harmonie, voguant vers des horizons gourmands, une spatule dans la main, une poche à douille dans l'autre.
Autant te dire que je suis tombée de TRESSSSSS HAUT ce soir...
Moi, pauvre innocente, qui partait pour la préparation la fleur au fusil, ricanant presque de la facilité avec laquelle j'allais survoler la recette de ce cheesacake.
Tu l'avais pas dit, hein, que la préparation aux oeufs n'avait qu'une seule idée : s'échapper du cadre métallique pour aller lamentablement se vider sur la sole du four. Hein, tu l'avais pas dit, méchant que tu es !
C'était le double effet kiss-cool en plus, voire le triple :
- je vois mon gâteau rejouer en direct "La grande évasion"
- ça coule sur la plaque, y a de la fumée partout dans le four ET la cuisine
- je sais qu'après, j'en aurai pour une heure à nettoyer ce f...... four
Je suis déçue, déçue, déçue. Oh que tu as été vil et petit.
Il t'aurait suffi d'écrire : "Prenez soin de chemiser votre cadre avec un papier sulfurisé remontant légèrement sur les bords."
Mais non, au lieu de ça, sur ton livre, une superbe photo où tout est resté intact, comme par magie.
TRICHEUR ! Ca t'aurait fait mal de nous faciliter la vie ?!
Et, non, il a encore fallu que tu nous fasses une de tes bonnes blagues.
Et bien, sache que ça ne fait rire que toi !
Tu peux toujours courir pour que je te donne un bon point.
Et je sens le redoublement pointer son nez...
Alors, ça va que c'était quand même délicieux, c'est dire l'extase gourmande que ça doit être lorsque l'on peut garder toute l'épaisseur de gâteau.
Mais si je pouvais éviter de perdre 3 mois d'espérance de vie pour faire un bête cheesecake, aussi gourmand soit-il, ça m'arrangerait, vois-tu...